Comme des soeurs jumelles

On ne se connaĂźt pas encore trĂšs bien, et pourtant on se ressemble beaucoup toutes les deux. Elle, c’est AngĂ©lique, elle a dĂ©couvert ce blog il y a quelques mois, et c’est grĂące Ă  elle que j’avais rejoint le forum. Aujourd’hui, elle partage son histoire Ă  elle, car mĂȘme si les symptĂŽmes sont semblables, le ressenti nous est propre.

BĂ©rĂ©nice (la derniĂšre arrivĂ©e ici, bienvenue d’ailleurs) me disait ce week end que cela fait du bien de ne pas se savoir seule, et c’est vrai que c’est rassurant. Rassurant de pouvoir trouver des personnes qui nous comprennent, avec qui Ă©changer, dans ce monde peuplĂ© de gens qui ne font pas mĂȘme l’effort d’essayer de comprendre.

De la semoule, oui, mais sans lĂ©gumes, ni viande, ni sauce. Des frites, oui mais bien cuites ! Des pĂątes, oui, mais seulement de la marque Panzani,  et pas toutes les formes. Des crĂȘpes jambon/fromage de chez Marie. Du bacon en tranches fines.

VoilĂ , mon alimentation se rĂ©sume Ă  ça en ce qui concerne les plats chauds. J’aime les fruits Ă  quelques exceptions prĂšs, le sucrĂ© en gĂ©nĂ©ral aussi, les yaourts oui, mais le fromage non.

Je ne me souviens mĂȘme pas avoir mangĂ© autre chose dans ma vie. Pourtant ma mĂšre m’a dit que, toute petite, je mangeais de tout.


Mon enfance et surtout mon adolescence ont Ă©tĂ© trĂšs dures Ă  vivre, enfin surtout socialement. Je considĂšre ma nĂ©ophobie alimentaire comme un rĂ©el handicap social, mĂȘme si aujourd’hui je le vis relativement bien, et que je l’assume, en parler est douloureux, j’ai une boule dans la gorge, parfois les larmes qui montent aux yeux.

Le pire, c’est le regard des autres, et d’autant plus quand ce sont des proches.

« De mon temps, on ne faisait pas de chichis, on mangeait ce qu’il y avait dans notre assiette, point barre. Â»

« Tu sais pas ce que tu rates, c’est vraiment bon.»

« T’es chiante, tu pourrais manger comme tout le monde ! Â»

Combien de fois je les ai entendues ces phrases !

Je revois encore cette fois oĂč, en classe de primaire, obligĂ©e de manger Ă  la cantine exceptionnellement, je me suis faite disputer par mon professeur, pourtant habituellement gentil, parce que je ne pouvais pas manger les pommes de terre vapeur qu’on m’avait servies.

Je revois toutes ces fois oĂč, au collĂšge, je ne mangeais que le pain et le dessert sauf quand on nous servait des frites. MĂȘme les pĂątes je ne les mangeais pas, leur aspect me rebutait, et puis, bien souvent les cuisiniĂšres se servaient de la mĂȘme louche que pour les autres aliments.

Pire encore, je me souviens de ce jour oĂč, attendant dans le couloir de l’école, j’entendais ma mĂšre parler Ă  la maitresse et lui dire que « non, ma fille ne viendra pas en classe de neige car elle mange diffĂ©remment, et qu’elle a peur Â». Ma mĂšre aurait bien voulu que j’y aille, mais moi j’avais peur que, loin de ma mĂšre, on m’oblige Ă  avaler des aliments que je n’aimais pas.

Mon frĂšre, de 2 ans de plus que moi, est aussi nĂ©ophobe mĂȘme s’il n’est pas aussi « difficile Â» que moi. Pourtant, lui n’a pas eu peur d’aller en classe de neige.

J’ai pu mettre un nom sur ce dont je souffrais depuis tant d’annĂ©es il y a deux ans Ă  peine.

A noĂ«l 2009, invitĂ©e chez une amie qui Ă©tait au courant de mes goĂ»ts, je me suis vue servir des pĂątes. Mais lĂ , horreur, elle qui m’avait assurĂ© que c’étaient des spaghettis, je me suis retrouvĂ©e face Ă  une bonne plĂątrĂ©e de tagliatelles. Qu’à cela ne tienne, je lui en ai fait part, mais je lui ai dit que j’allais faire un effort et goĂ»ter aux pĂątes. Impossible pour moi d’en avaler ne serait-ce qu’une bouchĂ©e. J’étais vraiment gĂȘnĂ©e d’autant plus que j’ai dĂ»  expliquer mon problĂšme aux autres invitĂ©s. Comme si cela ne suffisait pas, un ami Ă  elle m’a alors rĂ©pondu texto « Oui, on m’a dit que t’étais chiante de ce cĂŽtĂ©-lĂ  Â».

MĂȘme si mon amie Ă©tait au courant, mĂȘme si on Ă©tait toutes les deux proches, voilĂ  que j’apprenais ce qu’elle pensait de moi !

Ca fait toujours plaisir,oui


AprĂšs cet Ă©pisode, je me suis mis Ă  rechercher sur internet des tĂ©moignages de personnes qui avaient le mĂȘme problĂšme, et je suis tombĂ©e sur le forum de Seika. Ca a Ă©tĂ© pour moi la rĂ©vĂ©lation : Non, je ne suis pas un spĂ©cimen de foire unique au monde. Oui, d’autres personnes se trouvent dans la mĂȘme situation. Des hommes, des femmes, des jeunes, des vieux.

Je crois que personne ne peut comprendre s’il ne l’a pas vĂ©cu. Ca a Ă©tĂ© pour moi un tel soulagement.

Avant, je disais que j’étais trĂšs difficile. Maintenant je dis que je suis nĂ©ophobe, et ça change tout !

MĂȘme si les gens sont intriguĂ©s par ce terme et qu’ils ne comprennent pas forcĂ©ment, je me sens moins gĂȘnĂ©e face Ă  eux. Je compare cela Ă  la phobie des serpents, ou celle des araignĂ©es, et tout de suite ça passe mieux. C’est fou ce qu’un terme mĂ©dical peut rendre une pathologie Ă  peu prĂšs « normale Â».

Il y a quelque mois j’ai consultĂ© une psy mais sans grands rĂ©sultats. J’ai goĂ»tĂ© Ă  quelques aliments, rĂ©introduit un aliment auquel je n’avais pas touchĂ© depuis des annĂ©es car j’avais failli m’étouffer avec Ă©tant jeune. Mais tout ça, Ă  quel prix ! Lors des premiers essais, je n’ai rien avalĂ©, je me suis retrouvĂ©e dans l’impossibilitĂ© d’y toucher, j’ai pleurĂ©, j’avais une boule dans la gorge de la taille du Texas. Les fois suivantes, j’ai pris mon courage Ă  deux mains
pour n’avaler qu’un minuscule morceau. Avec les haut-le-cƓur, les larmes, le mal de ventre, la boule dans la gorge. C’est Ă  ce moment lĂ , je crois, que mon copain s’est rendu compte de l’ampleur de mon problĂšme.

Mon but aujourd’hui, Ă©tant en couple et dĂ©sirant ĂȘtre maman dans les annĂ©es qui viennent, ce serait de pouvoir goĂ»ter Ă  de nouveaux aliments. Pouvoir dire « Ă§a, je n’aime pas Â» ou « Ă§a, j’adore Â» sans mentir.

Se faire accepter des autres, je crois que j’y suis arrivĂ©e, tant bien que mal.

Si je souhaite changer, c’est pour moi, pour mon futur enfant.

Je rĂȘve de pouvoir voyager et goĂ»ter Ă  des plats locaux, de cuisiner pleins de bons petits plats pour les autres mais aussi pour moi. D’aller au restaurant et demander autre chose que « juste des frites Â».

Et j’espĂšre qu’en Ă©changeant avec d’autres nĂ©ophobes je trouverais une solution Ă  mon problĂšme.

J’ai Ă©galement l’espoir de faire connaitre cette pathologie, pour qu’on ne soit plus jugĂ©s comme des personnes Ă  part.

Merci Ă  LeeLoo de m’avoir donnĂ© la parole le temps de cet article : )

Angélique.

Sur la photo, c’est la seule qui n’a pas de brique de lait Ă  la main. DĂ©jĂ  au goĂ»ter Ă  la maternelle, le fait d’ĂȘtre nĂ©ophobe faisait d’elle une petite fille diffĂ©rente. Aujourd’hui, elle rĂȘve d’ĂȘtre un jour une maman comme les autres, d’un bĂ©bĂ© tout comme il faut qui mange bien et grandit bien. Et je lui souhaite de tout cƓur que son souhait se rĂ©alise !

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13 rĂ©flexions sur “Comme des soeurs jumelles”

  1. AngĂ©lique, je ne sais pas si cela va t’aider avec ton dĂ©sir d’enfant mais je suis maman de deux petites filles. Pour ce qui concerne mon ainĂ©e de 5 ans il n’y a pas de soucis de nĂ©ophobie, je mange rarement comme elle, mais elle mange comme son papa. Ca n’a pas vraiment posĂ© de question. Je lui ai expliquĂ© que j’avais un blocage avec la nourriture mais que ce que je ne mangeais pas Ă©tait bon pour la santĂ© et la preuve son papa mange bien.
    Ma seconde a 18 mois, je pense qu’il est trop tĂŽt pour en tirer des conclusions, mais elle mange de tout pour le moment. Ceci dit je reste vigilante puisque ma nĂ©ophobie a commencĂ© Ă  l’Ăąge de 18 mois.
    Pour ce qui est des grossesses j’ai fait Ă©normĂ©ment d’effort pour la premiĂšre je me suis forcĂ©e Ă  manger des trucs que je n’aimais pas; je ne l’ai pas fait pour ma seconde grossesse et mes filles sont en pleine forme toutes les deux. Cela dit je mange Ă©normĂ©ment de produit laitiers , des oeufs, par contre pas de viande ni de lĂ©gumes sauf soupe poireaux pomme de terre de Liebig noyĂ© avec de la crĂšme fraiche Ă©paisse. Je prenais des complĂ©ments alimentaires comme toutes les femmes enceintes. Rien de plus. A priori je n’avais pas de carence puisque toutes mes prises de sang Ă©taient ok. Je pense que notre organisme est habituĂ© Ă  notre maniĂšre de manger depuis tellement longtemps qu’il compense.

    Pour ce qui est de la cantine, comme toi, j’Ă©tais dĂ©goutĂ©e de voir qu’ils servent tous les aliments avec les mĂȘmes pinces.

    1. Merci BĂ©rĂ©nice, ça me rĂ©conforte de savoir tout ça! J’ai tellement mal vĂ©cu cette phobie que je le vivrais mal si mes futurs enfants Ă©taient comme moi..
      En ce qui concerne la grossesse, ce qui m’inquiĂšte plus particuliĂšrement, Ă©tant donnĂ© que j’ai suivi une annĂ©e de psychologie Ă  l’universitĂ© et qu’en cours de dĂ©veloppement psychomoteur on nous disait que,in utĂ©ro, le foetus s’habitue au goĂ»t des aliments que la maman ingĂšre, je me disais que manger la mĂȘme chose en Ă©tant enceinte aurait un impact sur le dĂ©veloppement du goĂ»t chez l’enfant.
      A priori ce serait plus une histoire d’Ă©ducation vue les tĂ©moignages que j’ai pu avoir rĂ©cemment!
      Reste Ă  savoir comment s’y prendre pour bien Ă©duquer au goĂ»t son enfant.

    1. Non je crois que la demoiselle qui avait créé le forum ne s’en occupe plus, j’avais postĂ© des messages l’Ă©tĂ© dernier et ils n’ont jamais Ă©tĂ© publiĂ©s 🙁 C’est bien que tu aies fait un groupe francophone, bonne initiative !

  2. Ping : Scribo ergo sum Le monstre avec qui on dßne | Scribo ergo sum

  3. Bonjour,
    Je suis le papa de LeeLoo, j’ai moi mĂȘme subi cette nĂ©ophobie Ă©tant jeune, mon pĂšre et mon grand pĂšre aussi. Surprenant, je ne sais pas si il y a de l’hĂ©rĂ©ditĂ© lĂ  dedans. Je veux tĂ©moigner ici que ce n’est pas irrĂ©mĂ©diable, il y a eu un « dĂ©blocage » dans mon cas qui s’est fait petit Ă  petit. J’ai eu ce sentiment Ă©tant petit de refuser toute invitation chez les copains, d’avoir peur de passer Ă  table chez des amis de mes parents et aprĂšs chez des amis Ă  moi. Maintenant, je mange Ă  peu prĂšs normalement, en ayant bien sĂ»r mes prĂ©fĂ©rences, mais je suis capable d’avaler presque tout sauf les abats comme les tripes ou les rognons. J’arrive mĂȘme Ă  manger des huĂźtres depuis 3 ans et j’adore ça alors que ça m’Ă©tait impossible d’en avaler une avant. J’ai beaucoup lutter au fond de moi, pendant longtemps, mais je peux vous dire que ça en vaut vraiment la peine. Que c’est bon de se rĂ©galer et je crois mĂȘme que ça nous parait encore meilleur quand on a rĂ©ussi Ă  dĂ©passer cette horrible angoisse. Bon courage Ă  tous.

    1. Bonsoir,

      Vous dites: »J’ai eu ce sentiment Ă©tant petit de refuser toute invitation chez les copains, d’avoir peur de passer Ă  table chez des amis de mes parents et aprĂšs chez des amis Ă  moi.  »

      J’ai dĂ» mentir un tas de fois, inventer des excuses bidons pour Ă©viter ce genre de situations. Je prĂ©tendais mĂȘme ne pas avoir faim, ou avoir mal au ventre parfois.
      C’est en cela que je vois cette phobie comme un vĂ©ritable handicap social.
      Manger, c’est commun Ă  tout ĂȘtre humain. Je comprends que les personnes qui mangent « normalement » ne puissent pas comprendre cette phobie que l’on a.

      En tant qu’ancien nĂ©ophobe, comment avez-vous pu dĂ©passer cette angoisse qui survient face Ă  un aliment inconnu?
      C’est quelque chose que je n’arrive vraiment pas Ă  faire. Mon but, ce n’est pas rĂ©ellement de manger de tout, bien que ce serait plaisant, mais de pouvoir goĂ»ter Ă  tout aliment sans avoir cette angoisse qui remonte instantanĂ©ment devant les aliments auxquels je ne suis pas habituĂ©e.

      Vous avez des suggestions pour surmonter cette angoisse?

      Bonne soirée à vous..

  4. Merci Angelique pour ton tĂ©moignage, a te lire, j angoisse aussi pour mon fils – il a 5 ans – il va chez ses copains pour des anniversaires, je ramĂšne ses desserts preferes en expliquant qu il souffre d une pathologie et est allergique, bref je raconte n importe quoi sans rentrer ds les histoires et ça passe, pour le moment, a l Ă©cole j ai obtenu un PAI donc pas de pb non plus, peu de gens savent qu on peut mettre un PAI en place pour ce genre de pb a condition d avoir un mot d un mĂ©decin et pr ma part c est son pedopsy qui le lui a fait.

    petite j Ă©tais la seule a ne pas prendre de brique de lait a l Ă©cole tout comme toi, ça me rĂ©pugnait et pourtant la petite brique etait jolie, et j aurais moi aussi voulu mette la paille dedans comme les autres, je vois encore la porte s ouvrir et le chariot rentrer
. brrrr maman avait dit que j Ă©tais allergique a tous les produits laitiers et c est vrai je n en mange pas (un peu de beurre maintenant, du fromage fondu genre sur les pizzas et de la mozza) mais le reste me degoute, l odeur du fromage me ferait vomir, petite je ne pouvais meme pas le toucher (je n aime d ailleurs toujours pas toucher un fromage ! quelle horreur cette puanteur), et en plus je suis normande ! mon mari lui est tout pareil avec le fromage ! il aime cependant le lait et les produits laitiers
 on dirait que mon fila a cumulĂ©, et a en croire ce que j ai lu cet Ă©tĂ© : http://www.amazon.co.uk/gp/product/1583918604/ref=oh_aui_detailpage_o00_s00?ie=UTF8&psc=1

    il y aurait une part de gĂ©nĂ©tique dans les SED, pas que certes mais ça commence par la
.

    1. Sophie-Charlotte, as-tu rencontrĂ© une orthophoniste pour ton fils ? L’hypersensibilitĂ© au niveau du nez et de la bouche a semble-t-il une assez forte proportion hĂ©rĂ©ditaire.

      Pour ton fils n’angoisse pas trop, apprends-lui dĂšs maintenant Ă  expliquer son problĂšme au mieux, apprends toi aussi Ă  l’expliquer, et tu verras que les gens vous laisseront vivre votre vie tranquillement – beaucoup plus que si vous cherchiez Ă  le cacher. J’ai remarquĂ© que mieux on l’explique, plus on est tranquille. Si on cherche Ă  le cacher, les gens titillent, cherchent Ă  comprendre, continuent de poser des questions, font des vannes souvent de mauvais goĂ»t… Alors que si on l’explique, ils disent « ah ok » et passent Ă  autre chose. Ils ne comprennent pas toujours, ne l’acceptent pas forcĂ©ment, mais passent Ă  autre chose quand mĂȘme.

  5. Merci ca m’a beaucoup aider et je suis d’accord avec tous ce que t’a dit … j’ai toujours cru que j’Ă©tais difficile, c’est une vrai rĂ©vĂ©lation cette maladie. Je suis encore trĂšs jeune mais j’en souffre dĂ©jĂ  beaucoup . Le plus dur je trouve c’est qu’il y’a une amie Ă  ma mĂšre qui est tres stricte et on part souvent en vacance avec elle et ses enfant … le plus dur c’est que je sais se qu’elle pense  » pourquoi elle se force pas « ,  » pourquoi ca mĂšre l’oblige pas  » ou  » au mais il y a elsa ( c’est mon nom ), on va devoir faire Ă  plat Ă  cĂŽtĂ©  » .
    J’ai aussi beaucoup de mal Ă  la cantine ou encore devoir faire un pique nique avec la classe ,que vont penser les gens ? » . Quand je suis inviter chez mes amie pour dormir il font souvent de la pizza
    ( normalement tout le monde aime la pizza ) et moi ca me gĂȘne de dire  » je n’aime pas  » et il sont obliger de me faire des pĂątes . Un jour j’etait inviter chez ma meilleur amie ( toujours Ă  dormir ) et il ont fait des pĂątes bolognaise  » qu’est-ce que je vais faire je n’est jamais goĂ»tĂ© , je leurs est dĂ©jĂ  demander de me faire un autre plat ??  » se jours lĂ  j’ai goĂ»te … d’ailleurs ca m’a beaucoup surprise , c’Ă©tait pas trĂšs bon mais je me suis forcĂ© Ă  mangĂ© pour ne pas laisse l’assiette pleine mais maintenant je n’est plus envie d’aller manger chez elle car ils vont refaire se plat ( ils savent que je suis difficile ) , je ne lui est pas dit que je n’avais pas aimĂ© alors Ă  chaque fois je trouve des excuse pour ne pas aller chez elle Comment je peut faire ?
    Comme je l’ai dit avant je suis jeune et jĂ i peur d’en parler Ă  ma mĂšre
    Qu’est ce que je doit faire ?
    Heureusement ma mĂšre est super cool avec ma difficultĂ© Ă  mangĂ© mais parfois c’est ma sƓur qui si mes  » mais goĂ»te sa te fera pas de mal « ,  » tu devrais la forçais  »
    Tout ça pour dire jaune souffre Ă©normĂ©ment et ce blog m’aide beaucoup … de savoir qu’il y a des gens dans le mĂȘme douleur ( si on peut appelle ça comme ca ) que moi ca m’aide … merci

    1. Bonjour Elsa,
      Je suis ravie que ce blog puisse t’aider, c’est dans ce but que je l’ai créé
      Je pense qu’il est important que tu en parles, avec ta maman dĂ©jĂ  qui pourra t’aider, mais avec tes amies aussi, surtout ta meilleure amie ne laisse pas cette maladie vous sĂ©parer. Tu peux lui partager quelques articles de ce blog si c’est plus simple pour toi, pour lui dire « regarde, c’est ça que j’ai »
      Si ça te gÚne que les gens doivent faire à manger pour toi quand tu es invitée, tu peux aussi apporter ce que tu peux manger, demander à ta maman que vous le prépariez avant que tu partes et le faire réchauffer sur place.

      C’est toujours dĂ©licat quand on est invitĂ©s Ă  manger chez les gens, mais il ne faut pas que cela paralyse ta vie sociale. C’est important que tu apprennes Ă  en parler. Pour ma part, le fait de parler de phobie m’a beaucoup aidĂ©e Ă  l’adolescence, ça aide les gens Ă  mieux comprendre ce que je ressens et ce que je vis.

      Bon courage Ă  toi
      Marie

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