Et si j’apprenais à cuisiner ?

Depuis quelques temps déjà, je sens que ma connaissance limitée de la cuisine freine ma progression dans le long voyage que j’ai entrepris vers la guérison de la néophobie alimentaire. En réalité, ce n’est pas seulement la cuisine que je ne connais pas, c’est au sens bien plus large que ça les aliments, les aromates, les goûts… Tout un univers qui m’est totalement inconnu.

Jusqu’à mes 20 ans environ, la nourriture me faisait peur. J’étais incapable de la toucher, ne voulais pas l’approcher, la sentir, bref je la fuyais. Je ne voulais rien savoir de tout ce qui pouvait toucher de près ou de loin à la nourriture puisque cela me tétanisait, mais aujourd’hui j’en souffre car cela me bloque. Goûter de nouveau aliments, oui mais quoi ? Comment ? Pourquoi celui-ci plutôt qu’un autre ? Par quoi commencer ? Toutes ces questions sont sans réponses pour moi.

Les pistes données par les personnes avec qui j’en discute sont bien souvent aiguillées par leurs propres goûts, des goûts d’adultes. Des adultes qui ont fait ce voyage, cette découverte des goûts, il y a bien longtemps, mais qui n’en gardent aucun souvenir. Les mamans me répondront différemment, s’appuyant sur l’expérience qu’elles vivent avec leurs propres enfants. Car c’est bien de cela qu’il s’agit, découvrir les goûts et les saveurs, ce que les personnes normales font durant les premières années de leurs vies, et dont elles ne gardent aucun souvenir.

 

ratatouille-ratatouille-ratatouille-2007-08-01-18-gDepuis quelques temps, je pense à prendre des cours de cuisine. Mais ce qu’il me faudrait, c’est la base de la base, le ras des pâquerettes. Souvent, les cours de cuisine ouverts au grand public apprennent à cuisiner des plats pour épater ses invités lors de dîners, pas le B.A. Ba du goût et des aliments.

Hier soir, je me suis intéressée au CAP Cuisinier. Ouvert à tous, sans aucun prérequis de connaissances ou compétences, il part donc des bases les plus rudimentaires. Bien sûr, une partie de ces cours ne m’intéresse pas (hygiène, installations, compta…) mais je pense que les études des aliments et des saveurs pourrait m’apporter beaucoup.

 

CAP cuisine

L’organisme auprès duquel je me suis renseignée (le CNFDI, Centre national privé de Formation à Distance) propose également dans le cadre de cette formation une option spécialement orientée sur la compréhension du goût, qui doit également être très enrichissant.

CAP cuisine option

 

Bref, c’est juste une idée que je viens d’avoir, ce n’est même pas encore au stade d’embryon de projet, il faut que je me renseigne, que je fasse mûrir tout ça, mais un jour peut-être, j’apprendrai à cuisiner…

 

Source photo Chef : Australie Easy
Source image cuisinier : Ratatouille – Pixar

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1 réflexion sur “Et si j’apprenais à cuisiner ?”

  1. Je m’étais fais la même réflexion que toi sur le problème de logistique pour apprendre à manger quand on ne sait déjà pas comment préparer la nourriture, et aussi sur les cours de cuisine de loisir qui visent des préparations sophistiquées bon chic bon genre pour les repas de fête.

    La solution serait peut-être de créer / demander un cours de cuisine sur mesure pour nous en réunissant les néophobes intéressés et d’un même périmètre géographique et d’engager un prof de cuisine une après midi par mois par ex.

    J’avais aussi entendu parler que certains cas d’anorexiques avaient un simple suivi en hôpital de jour pour réapprendre à manger ; ces personnes n’allaient à l’hôpital que le midi (entrée 12, sortie 14h) et avait leur vie normale à côté (compatible avec horaire de travail). Je ne me souviens plus si ils participaient à la préparation des repas. Le plus compliqué pour en bénéficier est qu’il faut un diagnostic et une prise en charge officielle.

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