Néophobie et troubles alimentaires

Un article du site Eating Disorder treatment, trouvé par hasard, qui soulève quelques points intéressants. il est en anglais, comme toujours, en voici donc la traduction :

Si vous pensez que les troubles alimentaires se limitent à l’anorexie et la boulimie, il y en a un autre à ajouter à la liste : la néophobie. Alors qu’on considère ceux qui en souffrent comme simplement difficiles en général, la néophobie ou trouble du comportement alimentaire sélectif se caractérise par une hyper-sélectivité des aliments par la personne qui en souffre. Les textures et odeurs peuvent les empêcher de manger certains aliments, et cette sélectivité peut être si importante que les personnes ne consomment pas assez de calories et nutriments, et peuvent arriver au point de mourir de faim. Des recherches sont faites à la fois l’Université de Duke et à l’Université de Pittsburgh, toutes deux situées aux États Unis. Les résultats montrent que le fait d’être difficile à propos de la nourriture ne passe pas toujours en grandissant. La néophobie est bien plus grave que de simplement ne pas aimer un ou deux aliments. Cela peut aller jusqu’au point d’avoir une liste d’aliments acceptés tellement réduite que ça interfère avec la vie quotidienne. Comme d’autres troubles de l’alimentation, la néophobie peut causer un stress déteignant sur les relations familiales, la vie sociale, la vie professionnelle et plus encore. Les médecins commencent à remarquer des points communs entre les personnes atteinte de sélectivité alimentaire et les anorexiques. Sur le long terme, les individus peuvent souffrir de problèmes osseux ou cardiaques car ils ne consomment pas les nutriments dont leurs corps ont besoin pour fonctionner de manière saine. Le trouble de l’alimentation sélective est de plus en plus connu, et l’Association Américaine de Psychiatrie (American Psychiatric Association) envisage déjà l’inclure dans la mise à jour de leur Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-V : Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders), qui est une référence pour les médecins qui traitent les troubles de l’alimentation. L’ajout de la néophobie au DSM permettra non seulement de rendre la maladie plus facilement identifiable, mais cela permettra également de mettre davantage l’accent sur la recherche pour le traitement et la prévention. L’une des théories sur le sujet  soulève la possibilité de racines communes entre le trouble de l’alimentation sélective et les troubles obsessionnel-compulsif ou l’autisme, partant du constat que des caractéristiques telles que l’aversion pour l’odeur et la texture des aliments sont présentes dans tous ces troubles. Le traitement du trouble de l’alimentation sélective comprend l’intégration progressive de nouveaux aliments dans le régime alimentaire d’un patient et de les aider à surmonter leur embarras sur leurs préférences alimentaires face à leurs amis et leur famille.
Dr Jonhatan Rader, 10 avril 2012

Depuis la date de parution de l’article, la néophobie a en effet été rajoutée au DSM-V, qui a été publié mi-mai dernier. Ce trouble est référencé sous le terme un peu barbare d’ARFID, qui signifie trouble de l’alimentation sélective et évitante  (Avoidant Restrictive Food Intake Disorder). Un article assez détaillé a été consacré à cet ajout sur Eating Disorder Review, toujours en anglais. Je vous traduirai donc dans un prochain article.

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3 réflexions sur “Néophobie et troubles alimentaires”

  1. Mon fils de 4 ans ne mange que des nuggets, des knacky et du flan pâtissier. Je lui propose d autres aliments parfois il refuse et quand il accepte il les revomis. Même une simple coquillette le fait vomir,je suis désemparée et triste pour lui

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