
Mieux comprendre la phobie alimentaire,
l’hypersélectivité et l’hypersensibilité
Partage d’expérience d’une néophobe pour vous aider
à mieux comprendre, à progresser si vous le souhaitez,
et surtout pour que vous sachiez que vous n’êtes pas seul(e)
Ce blog s’appelle Phobie alimentaire, d’abord parce que c’est comme ça que j’ai commencé à en parler pour réussir à l’expliquer, puis surtout parce c’est le premier terme que j’ai entendu qui semblait ressembler à ce dont je souffrais : la néophobie alimentaire. La néophobie étant trop spécifique, les internautes ne pouvaient tomber dessus qu’en recherchant le terme précis. J’ai donc opté pour phobie, pensant que c’était un terme plus large et que des gens cherchant ce dont ils pourraient bien souffrir sans en connaître le terme pourraient tomber dessus. Mais depuis, j’ai fait pas mal de chemin, et j’ai découvert que ce n’est pas, et loin de là, le seul mal dont je souffre. Pour moi, cela se découpe vraiment en trois troubles bien différents, qui s’entremêlent pourtant pour définir ensemble la relation à la nourriture dans son ensemble.

Néophobie alimentaire
La néophobie alimentaire est la peur de goûter aux nouveaux aliments. Stade normal du développement de l’enfant de 2 à 6 ans, parfois cette angoisse ne passe pas en grandissant et perdure jusqu’à l’âge adulte. L’angoisse de goûter se traduit par un évitement des aliments inconnus (même les toucher sans but de les manger est compliqué), et une paralysie face à un aliment qu’on nous demande de goûter, un réflexe nauséeux systématique à l’approche de la bouche ou au moment de goûter.

Hypersélectivité
L’hypersélectivité consiste en une gamme alimentaire très restreinte. Les aliments doivent être préparés d’une façon très précise (mode de cuisson, marque de l’aliment…), et surtout ne pas toucher un autre aliment sous peine de compromettre l’acceptation de cet aliment. La variété d’aliments est tellement restreinte qu’il n’y a pas forcément de notion de « j’aime » ou « j’aime pas » (même si c’est formulé de la sorte), mais plutôt d’aliments « que je peux manger », en opposition à ceux qu’il est impossible d’approcher.

Dysoralité sensorielle
La dysoralité sensorielle consiste en une hypersensibilité, principalement au niveau du nez et de la bouche, qui pose des problèmes pour s’alimenter. Cette hypersensibilité fait ressentir tout plus fort, notamment les goûts et textures. Le réflexe hypernauséeux est fréquent, en réponse de défense face aux « attaques » ressenties par certains aliments trop forts en goût ou aux textures trop prononcées. L’acceptation d’un nouvel aliment nécessite alors un long travail d’habituation voire de désensibilisation.
Tous les articles
J’ai créé ce site pour vous aider à mieux comprendre, à vous sentir moins seul(e), mais aussi pour réunir tout ce que j’ai pu trouver sur le sujet. J’ai essayé d’y regrouper ce que j’aurais aimé y trouver, plus jeune, pour mieux vivre ce trouble qui me caractérise depuis toute petite, et d’y synthétiser mon expérience de ces cinq dernières années, quelles sont les méthodes qui ont fonctionné pour moi, et pourquoi et comment je peux dire aujourd’hui que je suis en voie de guérison (même si le chemin est encore long !)

Comprendre
Si vous êtes ici, c’est certainement que déjà, vous vous posez des questions, que ce soit pour vous-mêmes, pour l’un de vos enfants/proches qui souffre d’une situation compliquée vis-à-vis de la nourriture. Ces articles ont pour vocation de vous aider à mieux connaître la phobie alimentaire, l’hypersélectivité, et l’hypersensibilité, afin que de vous aider à faire un auto-diagnostic et confirmer si vous souffrez bien de ces troubles.
Se soigner
Depuis 2012, j’ai commencé un combat de tous les jours vers une alimentation plus variée. Pour cela, j’ai tout tenté (ou presque), car je partais de très très loin. Aujourd’hui, même si je ne peux pas dire que je suis guérie, ça va tout de même clairement beaucoup mieux. Je vous recense donc ici toutes les méthodes que j’ai pu tester, que je les ai approuvées ou non. Thérapie, hypnose, désensibilisation… Tour d’horizon des corps médicaux qui pourront peut-être vous aider.


Progresser
Au cours de long voyage, j’ai appris à me connaître, et à connaître les choses qui marchent, et celles qui ne marchent pas. Je vous livre mes secrets pour progresser, ces petits trucs qui font qu’aujourd’hui, goûter un nouvel aliment n’est plus si impensable ni impossible, et que même parfois, j’arrive à ajouter de nouveaux plats à mon alimentation quotidienne.
Mieux le vivre au quotidien
Des solutions pour vous aider à mieux vivre cette situation au jour le jour, pour apprendre à en parler, à l’expliquer de façon à ce que ce soit mieux accepté, pour vous aider à vous organiser, surtout pour les parents d’enfants néophobes.


Portraits de néophobes
Parce que ce qui ressort le plus des messages que vous, lecteurs, m’envoyez, c’est « Merci, je viens de découvrir que je ne suis pas seul(e) », je vous donne la parole pour exprimer votre vision de la néophobie ou de la dysoralité.
Cette catégorie, c’est la néophobie alimentaire vu sous un nouveau jour. Celui d’autres personnes qui comme moi souffrent du trouble de l’alimentation sélective, ou le regard extérieur des personnes qui nous sont chères, et qui subissent eux aussi la maladie à travers nous.
A propos de l’auteur
Je m’appelle Marie Perchey. J’ai 33 ans et travaille en agence de communication digitale à Paris. J’aime voyager à vélo, lire, regarder des séries. J’adore les langues étrangères et les voyages. J’aime boire un thé entre copines, et faire et manger des pâtisseries. Je suis une jeune femme comme les autres, ou presque. Le détail qui change tout ? Pendant plus de 20 ans, je n’ai mangé ni viande, ni poisson, ni fruits, ni légumes.
Étant moi-même néophobe, j’ai souffert, ainsi que ma famille, du manque d’information sur le sujet pendant mon enfance et mon adolescence, tant sur la toile que dans les livres et revues, sans oublier le monde médical en général.
Aujourd’hui, je souhaite aider par mon expérience les personnes et familles souffrant de ce trouble, pour qu’elles sachent qu’elles ne sont pas seules dans cette situation. Ce site a pour vocation de vous aider à mieux comprendre ce trouble alimentaire, ainsi que de regrouper toutes les informations que je peux trouver sur ce sujet.
En revanche, je n’ai aucune qualification médicale, quelle qu’elle soit. Je ne peux ni vous aider à diagnostiquer, ni vous orienter vers des professionnels de santé compétent pour vous soigner. Je ne suis que l’une d’entre vous, et ai créé ce site pour partager mon expérience, et les vôtres.

Avant, j’étais difficile, compliquée.
Une chieuse, une vraie.
Chieuse au point de toujours refuser d’aller manger chinois, japonais, indien, mexicain… parce qu’il n’y aura rien que j’aime.
Chieuse au point de systématiquement réclamer un plat de pâtes
quand on va manger chez quelqu’un, parce qu’il n’y a jamais rien
de ce que je peux manger au menu.
Le genre de chieuse que les serveurs regardent toujours
de travers en demandant si je suis bien sûre de ne vouloir que ça,
quand je commande mon assiette de frites.
Et puis un jour, j’ai pu y mettre un nom.
Me coller une étiquette, me ranger dans une case, avec plusieurs centaines d’autres personnes à travers le monde. Des centaines.
Ce n’est rien, mais pour moi c’est énorme.
Aujourd’hui, je souffre de néophobie alimentaire.
Et je me soigne.